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Chez Baptiste Mont-Royal
100 ans d'histoires

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Chez Baptiste. 100 ans à faire mousser l’histoire.

 

En 1922, Chez Baptiste ne s’appelait pas encore Baptiste. Mais l’histoire commençait déjà à s’écrire.

 

La célèbre adresse de l’avenue Mont-Royal a vu le jour un an après la création de la Commission des liqueurs de Québec (l’ancêtre de la SAQ). Celle qui s’appelait autrefois la Taverne Gervais fait aujourd’hui partie des cinq plus anciennes tavernes de Montréal. À l’époque, les tavernes pullulaient en ville. En 1930, on en comptait plus de 600. Aujourd’hui, il n’en reste plus que sept. Les tavernes sont devenues des brasseries.

 

À l’époque, tant les hommes que les femmes avaient le droit de fréquenter les tavernes sans discriminations (et c’est bien normal!). Mais en 1937, cédant aux pressions des organisations sociales et religieuses pour la tempérance et la protection des mœurs, le gouvernement Duplessis vote une loi qui interdit l’accès des tavernes aux femmes. Il faudra attendre 1986 (oui! 1986!) pour que les femmes aient à nouveau le droit de revenir dans les tavernes.

 

Jusque dans les années 1960, les tavernes étaient les seuls débits de boissons où l’on pouvait vendre de la bière en fût. Véritables lieux de rencontre, la classe ouvrière s’y retrouvait pour socialiser et boire sans être obligée de manger.

 

100 ans après son ouverture, Chez Baptiste poursuit la tradition. On s’y retrouve pour partager un bon moment, échanger entre amis ou encore célébrer les petites victoires de la vie. Comme en 1922.

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Chez Baptiste. 100 ans à servir des histoires!

 

À l’époque où Chez Baptiste s'appelait la Taverne Gervais, on y a parfois brassé de sombres affaires. 

 

C’était le temps des «shylocks». Les prêteurs d’argent attendaient à la Taverne Gervais les mères de famille qui devaient emprunter 200 $ pour acheter une machine à laver, les serveuses de restaurant qui avaient besoin d’argent pour s’installer dans leur logement ou les travailleurs qui devaient payer 100 $ pour aller à Sept-Îles dans l’espoir d’y trouver un emploi.

 

Les « shylocks» proposaient aux pauvres gens des conditions effroyables et des taux excessifs alors qu’ils roulaient en voitures de luxe et partaient en voyage dans des pays exotiques.

 

En ce temps-là, la Taverne Gervais faisait les manchettes des journaux, et pas pour les bonnes raisons. En 1974, elle est même citée à la Commission Cliche comme étant comme un repaire de «shylocks» reliés au monde syndical.

 

Pas étonnant qu’à une certaine époque, le lieu soit tombé en disgrâce et que les mauvaises fréquentations de la taverne ait fait fuir les clients.

 

Heureusement, le temps des «shylocks» est révolu. Et si on se donne rendez-vous Chez Baptiste, c’est pour brasser d’autres histoires plus joyeuses.

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Chez Baptiste. 100 ans à mettre la table pour de nouvelles histoires!

 

Depuis 1922, Chez Baptiste a vu la ville évoluer, la population changer et le temps couler. Mais l’esprit du Plateau est toujours resté. L’ancien quartier ouvrier a été le foyer de nombreux artistes de renoms : Michel Tremblay, Leonard Cohen, Émile Nelligan, Paul-Émile Borduas, Jean-Paul Riopelle, Ginette Reno a même débuté dans les années 1950 en chantant dans les magasins du Plateau-Mont-Royal… Des théâtres y ont vu le jour. Des galeries y ont ouvert leurs portes. Des ateliers d’artistes s’y sont installés.

 

C’est en 1975 qu’un certain Jean-Baptiste Proulx devient propriétaire de la Taverne Gervais qui change de nom pour Brasserie Chez Baptiste. Le propriétaire est parti, le nom est resté.

 

Toujours en phase avec son époque, Chez Baptiste a été le premier bar à proposer les matchs de hockey à la télévision. Aujourd’hui, des générations de toutes les origines continuent d’y refaire le monde.

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